samedi 16 mars 2013

Today's snapshots




L’espace de quelques instants tu prêtes
l’oreille au vent, au hurlement du vent
indifférent qui se fraie un chemin entre
les chênes verts, les pins, les ravines,
et tu te dis, éternel espoir du naufragé,
que les voix se rapprochent, que quelqu’un –
un enfant peut-être, ou  bien un homme -
a entendu ton éternelle lamentation,
ta voix perdue, tes sanglots, et qu’il
arrive pour t’apporter la consolation,
l’eau et la liberté enfuie.

José Antonio Labordeta, Dans le tourbillon.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire