Artiste de la couleur, Maibritt Ulvedal Bjelke, née au Danemark en 1967 s'est fait connaître dès les années 90 avec de grands collages - des affiches découpées en larges bandes repeintes et composées en croisement ou superpositions.
"La démarche plastique de Bjelke entre apparemment dans la continuité des préoccupations picturales des artistes français depuis les années 1970. Les papiers qu'elle superpose par collage renvoient indubitablement aux marouflages d'affiches lacérées par les Nouveaux Réalistes. De même, l'absence de châssis et de cadre dans la présentation de l'oeuvre nous rappelle les déconstructions matérielles opérées sur le tableau par les membres de Supports-Surfaces. Toutefois, le propos de Bjelke ne s'apparente pas pour autant à celui de Hains ou de Villeglé ni à celui de Dezeuze ou de Viallat. Il est d'un tout autre ordre.
Bjelke ne retient dans son oeuvre que la peinture. La peinture en tant que peinture, non celle qui se manifesterait par accumulations et empâtements, mais celle qui, enfouie dans les fibres du support nous révèle au mieux sa véritable nature. S'il est difficile de savoir comment l'artiste procède dans l'élaboration de son ouvrage, une chose est sûre : Bjelke parvient à donner corps à la couleur. En appliquant des pigments très dilués sur la feuille, la teinte s'infiltre progressivement au coeur du papier. C'est bien son enfouissement, son imprégnation dans le support qui fait que la peinture acquiert un poids, une densité, une forme physique.
Il n'est donc plus question ici de tableau au sens traditionnel du terme. Fond et forme ne font plus qu'un. La couleur absorbée par le papier en épouse toutes les irrégularités et offre en fonction des variations de lumière et de notre position par rapport à l'oeuvre une multitude de nuances. Quelques teintes translucides laissent remonter à la surface les couches de peinture des premières feuilles collées et contribuent à dévoiler la profondeur certaine de l'oeuvre. La peinture de Bjelke a ceci d'original que de se révéler elle-même".
MG - Juin 1998. Plaquette de l'exposition, Maibritt Ulvedal Bjelke, du 05 juin au 11 juillet 1998, galerie Frédéric Storme, Lille.
Aujourd'hui elle travaille avec de l'acrylique, le coup de pinceau et la coulée, et depuis 2009 avec les "Tangram", la rayure...
http://www.ulvedalbjelke.com/now/Maibritt_katalog.pdf
Bjelke ne retient dans son oeuvre que la peinture. La peinture en tant que peinture, non celle qui se manifesterait par accumulations et empâtements, mais celle qui, enfouie dans les fibres du support nous révèle au mieux sa véritable nature. S'il est difficile de savoir comment l'artiste procède dans l'élaboration de son ouvrage, une chose est sûre : Bjelke parvient à donner corps à la couleur. En appliquant des pigments très dilués sur la feuille, la teinte s'infiltre progressivement au coeur du papier. C'est bien son enfouissement, son imprégnation dans le support qui fait que la peinture acquiert un poids, une densité, une forme physique.
Il n'est donc plus question ici de tableau au sens traditionnel du terme. Fond et forme ne font plus qu'un. La couleur absorbée par le papier en épouse toutes les irrégularités et offre en fonction des variations de lumière et de notre position par rapport à l'oeuvre une multitude de nuances. Quelques teintes translucides laissent remonter à la surface les couches de peinture des premières feuilles collées et contribuent à dévoiler la profondeur certaine de l'oeuvre. La peinture de Bjelke a ceci d'original que de se révéler elle-même".
MG - Juin 1998. Plaquette de l'exposition, Maibritt Ulvedal Bjelke, du 05 juin au 11 juillet 1998, galerie Frédéric Storme, Lille.
Aujourd'hui elle travaille avec de l'acrylique, le coup de pinceau et la coulée, et depuis 2009 avec les "Tangram", la rayure...
http://www.ulvedalbjelke.com/now/Maibritt_katalog.pdf
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